Dolce Vita 1959 – 1979, de Simonetta Greggio
Si le récit s’ouvre avec légèreté sur l’avant-première du film de Fellini, le lecteur ne doit pas s’y fier. C’est bien dans une plongée vertigineuse au coeur d’années très noires que Simonetta Greggio nous entraîne. Deux décennies d’histoire de son pays, qu’elle nous relate de façon extrêmement précise mais à la manière d’un roman, alternant les faits bruts avec la confession d’un prince imaginaire… enfin presque. Le prince Malo, figurant dans la Dolce Vita, a fait venir auprès de lui le prêtre Saverio afin de se confesser avant de mourir. Lui qui a mené une vie dissolue souhaite tout raconter pour soulager sa conscience, ou pour pouvoir revivre tout cela avant de partir. Car au fond, il semble ne rien regretter.
Se mêlent alors dans ce livre, et de manière saisissante, fêtes orgiaques et attentats, champagne et Brigades rouges, faits divers sordides et mafia, aristocratie et politique.
C’est en choisissant de croiser les faits réels et terribles de ces vingt années, et les interventions de deux personnages fictionnels, que l’auteur donne à son livre la forme d’un roman alors qu’il aurait pu être un documentaire. Pour moi, c’est une grande réussite, et j’ai beaucoup aimé cette lecture, même s’il m’a parfois manqué de mieux connaître l’historique de ce pays dans cette période. Simonetta Greggio relate les faits, abruptement, sans faire de cours sur la naissance des Brigades rouges par exemple. Mais il est vrai que pour ce type d’informations, il existe d’autres livres…
Pour conclure, je dirais que le cinéma étant très présent dans ce récit, il serait sans doute très intéressant de se pencher sur les films réalisés durant ces vingt ans, en ayant en tête cette toile de fond historique. Sans doute les aborderions-nous avec un autre regard. A commencer bien sûr, par le film éponyme.
… rien à voir, mais je viens de te taguer – c’est ici que ça se passe:
http://fattorius.over-blog.com/article-tag-the-show-mug-go-on-77702730.html
Vu le titre de ton blog et le sujet du tag, je me suis dit que ça s’imposait!
Je n’avais pas aimé le seul livre de cette auteure que j’ai lu.