26 janvier 2010 ~ 6 Commentaires

Sukkwan island, de David Vann

Lecture en cours   Roy a treize ans. Mais à l’âge où les copains et le collège occupent une place capitale dans la vie d’un adolescent, il a décidé d’accompagner son père sur une île désertique de l’Alaska et d’y vivre une année coupé du monde. Ce projet un peu fou a germé dans l’esprit de ce père qu’il connaît si mal, car ses parents ont divorcé lorsqu’il était enfant et que les liens se sont ensuite distendus entre eux. Très vite, Roy s’aperçoit que son père a beaucoup moins bien préparé cette aventure qu’il ne l’avait affirmé, et l’organisation de leur survie va occuper l’essentiel de leur temps. Alors au lieu du rapprochement espéré, cette situation ne va créer que de l’incompréhension mutuelle et des tensions qui iront crescendo…jusqu’au drame. 

La lecture de ce livre est une véritable épreuve. D’une noirceur totale, et encore ce qualificatif est-il bien mièvre, il ne laisse aucun répit au lecteur qui se retrouve plongé dans ce huis-clos pénible entre un père et son fils. Comme s’il était le troisième être humain présent sur l’île avec eux. Il devient un spectateur impuissant de cette intrigue parfois difficilement soutenable, et qu’il est cependant impossible d’abandonner, bien que la nausée ne soit jamais loin.  Par une alchimie difficile à expliquer, l’auteur nous tient en haleine avec cette intrigue dont on sent très vite qu’elle ne sera que tragédie et douleur. Sans doute la magie du style et des mots pourtant crus et sans fard. Sukkwan island est un livre choc, un livre dur qui retourne et qui obsède. 

6 Réponses à “Sukkwan island, de David Vann”

  1. Alex-Mot-a-Mots 26 janvier 2010 à 19:38

    Tu es arrivé au bout du livre, tout de même. Il va falloir que je le lise aussi.

  2. Il faudrait que tu trouves un système de degré d’appréciation… 5 étoiles, 5 lunettes ou un truc du genre… ce serait un repert pour savoir ce que tu en penses… non ? Je suis à lire, Les Braises… mais j’avançe pas très vite car je manque de temps… tu sais ce temps sacré pour la lecture. Ce temps célestre ou le temps s’arrête… ce merveilleux temps déliceusement parfumé de points, de virgules, de chapitres, de pages …
    Bises xx

  3. J’aime aussi ta petite citations… ;-)

  4. Me fait un peu peur ce livre !

  5. « Même impression, un récit oppressant, on est en effet parfois au bord de la nausée. On sent d’abord l’odeur de la forêt, on ressent l’humidité, on a froid, on partage le caractère étrange (voire étranger) et malsain de la relation, le côté psychotique du père, … Mais malgré ces observations peu engageantes, c’est à mon sens un très bon livre. On ne parvient pas à le lâcher une fois commencé » : c’est ce que je viens de dire sur FB à ce sujet, mais je tenais à en faire part sur ton blog.
    Un seul auteur a provoqué chez moi ce même état nauséeux : Bret Easton Ellis. A l’instar des écrits de celui-ci, ce livre est parfois insoutenable, mais on ne parvient pas à s’en défaire. Comme tu le dis, on vit avec les deux personnages, on ressent les sensations, on est mal à l’aise, mais on continue! Il y a en effet quelque chose de nouveau dans ce livre, indéfinissable, mais qui fonctionne merveilleusement bien.

  6. Bénédicte 21 mars 2010 à 15:11

    je suis assez perplexe sur ce livre dont on m’a dit que la deuxième partie n’était pas aussi bonne que la première


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